mardi 29 mars 2011

INNOCENTS POURTANT DEPOUILLES DE LEURS DROITS

Accusés, à la suite d’une dénonciation anonyme, d’ être les auteurs d’un tract non signé, RAKOTOMIANDRISOA Jean Ernest, député élu à Antsirabe I, RANDRIANARISON Olivier, enseignant et chef du Fokontany d’Atsimontsena et SAHONDRANIRINA Jeanne Aimée, directrice de l’EPP Ambalavato 401 ont été convoqués puis enquêtés par la gendarmerie le 23 février 2011.

Ils ont été déferrés au parquet du Tribunal d’Antsirabe le mardi 01 Mars 2011 pour « outrage par écrit rendu publique, tendant à porter atteinte à l’honneur de la HAT ».

Quand bien même, ils avaient clamé leur innocence et soutenu mordicus n’avoir jamais vu le tract incriminé durant l’enquête préliminaire à la gendarmerie et l’audition au parquet, ils ont été mis sous mandat de dépôt ce jour-même, très tard le soir.

Le dossier traitant leur cas ayant été transmis au Ministère de la justice pour on ne sait quelle raison, leur avocat n’a pas pu procéder à la demande de mise en liberté provisoire prévue être statuée depuis le 08 mars 2011.

Devant ces faits, on est en droit de se poser moult questions :

Une dénonciation anonyme à partir d’un tract non signé suffit-elle pour priver de leur liberté des personnes dont le statut social et professionnel mérite un certain égard ?

Pourquoi leur demande de mise en liberté provisoire n-a-t-elle pas été respectée sous prétexte que leur dossier a été transmis en haut lieu ?

Qu’en est-il de leurs familles privées de leurs êtres chers pour un acte qu’ils n’avaient point commis ?

Que dire des élèves préparant leurs examens auxquels on a soustrait leur professeur et de l’établissement scolaire sans directrice pour on ne sait combien de temps ?

Va-t-on procéder à leur remplacement sous on ne sait quel prétexte alors même qu’ils n’ont pas encore été jugés et condamnés ?

Si le cas se présenterait, qu’en est-il de « l’habeas corpus » et de la présomption d’innocence qui stipule que quiconque n’a pas encore été jugé et condamné est considéré innocent ?

Ils seront traduits devant le Tribunal d’Antsirabe le 31 mars prochain, date significative pour la nation malgache et particulièrement pour la population d’Antsirabe. La justice saura-t-elle réparer les préjudices dont ces personnalités de la Ville d’Eaux ont été victime ?
Wait and see.

Les légalistes d'Antsirabe

Madagascar: Il faut réviser la Route pour la Démocratie

http://allafrica.com/stories/201103281802.html
Mark Koenig
28 March 2011
New York —
Tout comme la soif de démocratie en Afrique du Nord, les Etats-Unis (USA) ont l’opportunité de soutenir le retour à la démocratie à Madagascar. Les USA peuvent le faire en appelant la SADC à réviser l’actuelle feuille de route de la Grande Ile, avant la rencontre programmée le 31 Mars 2011.
En Mars 2009, un coup d’Etat avait permis à Andry Rajoelina, l’ancien maire de la capitale Antananarivo, d’évincer le president démocratiquement élu de l’Ile, Marc Ravalomanana. Avant ce coup d’Etat , Madagascar montrait des progrès dans beaucoup de secteurs. En 2008, l’Ambassadeur américain avait déclaré : « Il est difficile de montrer un autre pays d’Afrique où autant de changement pour le mieux a été réalisé. »
Depuis le coup d’Etat, les USA ont poursuivi une politique duale à Madagascar : D’un côté, il a condamné la prise de pouvoir anticonstitutionnelle comme coup d’Etat militaire. D’un autre, il a fait écho aux demandes des putschistes pour que Ravalomanana démissionne de la présidence, en omettant de mentionner qu’il a été forcé de quitter sous la menace et les actions militaires.
A plusieurs titres, les USA ont soutenu de manière louable les efforts de l’Union Africaine et de la SADC dans le cadre d’une négociation une résolution pour la sortie de la crise politique de Madagascar. Pourtant, Washington n’a pas appuyé les sanctions ciblées sur le plan économique et des voyages de certains responsables clé, préconisées par l’UA, malgré une volonté de restreindre les autres formes d’appui au régime Rajoelina. Une réponse internationale plus ferme dès les premiers jours de la crise auraient pu aider à restaurer la démocratie au plan constitutionnel.
Maintenant, les USA doivent décider s’ils vont soutenur une feuille de route négociée par la SADC qui donne à Rajoelina un pouvoir dictatorial et qui lui permet de se présenter aux élections présidentielles, malgré les conditions du point de vue de l’âge établies par la constitution d’avant le coup d’Etat.
Une souffrance immense
Peu d’acteurs, dont les USA, contestent la nécessité urgente de mettre fin à cette crise politique : car elle a apporté une souffrance immense de plus à une population qui fait déjà partie des plus pauvres du monde. En Juillet 2010, le représentant de l’UNICEF à Madagascar, décrit les nombreux défis auxquels la population est confrontée depuis le coup d’Etat :
« De nombreuses familles ont des problèmes pour maintenir leurs enfants à l’école, et trouver tous les jours de quoi manger assez est problématique. Mais le plus grand défi pour les enfants à Madagascar est l’accès aux soins de santé. Un quart des centres de santé ont été fermés, et tout le système d’achat et de distribution des médicaments essentiels est en train de s’effondrer dans le pays. »
Les statistiques récentes indiquent que depuis le coup d’Etat, la pauvreté a augmenté de 9% , ce qui signifie qu’ il y a environ 1.800.000 nouveaux pauvres. Le financement du gouvernement pour la santé a baissé de 8 USD par personne en 2008 à 2 USD par personne en 2010. De même, la réduction significative du financement dans le secteur de l’éducation a signifié dans les faits la fin de l’éducation gratuite dans l’école primaire.
Le régime Rajoelina a supprimé une grande partie des libertés, dont le droit à la liberté d’expression et de réunion. Selon le Département d’Etat US, Amnesty International et d’autres agences de presse, ce régime disperse sous la force les manifestations publiques, tire sur les manifestants pacifiques, ont fermé des douzaines de stations de radio indépendantes, traficote l’indépendance de la justice, harcèlent et mettent en prison les acteurs qui plaident en faveur de la démocratie constitutionnelle.
Plus Rajoelina et son administration demeureront à la tête de Madagascar, plus grand et profond sera le désastre au plan économique, humanitaire et environnemental.
Actions unilatérales
L’UA, la SADC, la communauté internationale reconnaissaient ces dangers depuis le début. Ils ont condamné le coup d’Etat et aidé à établir un plan pour retourner à la normalisation constitutionnelle. D’abord cette réponse concertée semblait réussir quasiment. En Août 2009, les négociateurs de la SADC avaient pu réunir les 4 factions politiques majeures de Madagascar : représenté par le gouvernement en action de Rajoelina, le président évincé et les deux anciens chefs d’Etat. Ils avaient pu sécuriser un accord à Maputo pour établir un gouvernement de transition multilatéral , en préparation de nouvelles élections. Malheureusement, le régime Rajoelina a répudié cet accord de Maputo et l’accord subséquent d’Addis Abeba, et avant la fin de l’année, il annonçait de manière unilatérale qu’il était le nouveau dirigeant en avançant aussi son propre programme d’élections.
En Novembre 2010, Rajoelina a tenu un referendum unilatéral sur une nouvelle constitutions, malgré les protestations du Départment d’Etat en déclarant alors : «Les structures et le processus créés par le gouvernement de fait demeurent insuffisamment démocratiques et consensuels .» En s’opposant contre cette élection, des leaders de l’opposition ont été emprisonnés pour avoir osé défier l’interdiction par Rajoelina de manifester publiquement pour un boycott. La SADC a décidé de ne pas reconnaître les résultats du référendum.
Récompense pour Rajoelina
Au contraire, la SADC a lance un nouveau round de mediation pour établie un nouveau gouvernement de transition, mandate pour tenir des elections legislatives et présidentielles. Une 3è version de cette « feuille de route » a été signée par les partis dont la plupart sont loyaux à Rajoelina le 09 Mars 2011. Mais elle a été boycottée par les 3 factions principales de l’opposition, qui ont rejeté les pouvoirs larges accordés par cette feuille de route à Rajoelina.
La feuille de route de la SADC confère une légitimité international à Rajoelina et lui donne le pouvoir de désigner le premier ministre, les autres membres du gouvernement (nommés à partir des candidats nommés par le premier ministre), les membres du parlement et les membres de la commission électorale. Les autres conditions stipulent que :
le premier ministre ne doit pas être originaire de la même province que Rajoelina ou faire partie de la même plateforme politique que lui.
les personnes désignées soient présentées par les différents groupes qui ont signé la feuille de route
l’équité du point de vue politique, géographique et en genre soit respectée.
La feuille de route valide le remplacement du parlement démocratique par Rajoelina avec des organes désignés.
Par ailleurs, en violation de la constitution en vigueur avant le coup d’Etat, le plan prépare le terrain d’Andry Rajoelina en consolidant son pouvoir et lui permettant explicitement de se présenter aux élections présidentielles dans les élections futures, pourvu qu’il démissionne 60 jours avant les élections. En même temps, il impose des restrictions de voyage au président démocratiquement élu du pays Marc Ravalomanana, lui interdisant de retourner dans son propre pays.
Comme l’a noté the Economist, la feuille de route nous donne la preuve que  « manifestement les coups d’Etat , ça paie !  »
Rajoelina n’a pas attendu que l’équipe de médiation de la SADC soumette la feuille de route à la communauté internationale avant le début de la mise en œuvre. Il a immédiatement désigné à nouveau Camille Vital comme premier ministre le 16 Mars. Ce malgré les objections des 3 principales factions de l’opposition qui avaient déclaré que en tant que allié politique le plus proche, Vital ne satisfaisant pas aux critères de la feuille de route pour un candidat de « consensus ». Pourtant, le médiateur en chef de la SADC, Leonardo Simao, a soutenu ouvertement la nomination, le considérant : «  cohérent avec la feuille de route. » Le 15 Mars 2011, en violation de la feuille de route, la police secrète de Rajoelina, la Direction de la Sécurité du Territoire (DST) a arrêté Mamy Rakotoarivelo, le négociateur en chef de la feuille de route de la faction politique de Ravalomanana.
Ce serait un terrible précédent
Appuyer sans réserve l’actuelle feuille de route de la SADC constituerait un terrible précédent. Dans une interview au début de ce mois, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale tanzanien faisait la remarque précédente : «  Quand vous tentez de déloger un gouvernement élu du pouvoir par des procédures non démocratique, vous devriez être conscient que le monde ne se contentera pas de regarder en se mettant à l’écart. Il vous enlèvera de là aussi du pouvoir parce que les élections libres et régulières constituent un des critères reconnus internationalement pour évaluer la capacité démocratique d’un pays. » . Après avoir évincé le Président Ravalomanana, Rajoelina avait recherché la reconnaissance des Nations Unies, l’Union Africaine, la SADC (South African Development Community). Aucun d’eux ne l’avait appuyé et ce fut une gros camouflet pour lui (Rajoelina).
La feuille de route de la SADC légitime la présidence de Rajoelina et donc le coup d’Etat qui l’a amené au pouvoir. Cette feuille de route, telle qu’elle est, représente une victoire :
du pouvoir militaire sur la règle constitutionnelle
et de l’action unilatérale sur la négociation multilatérale.
Si la feuille de route doit être une chance d’aider le peuple malgache à retrouver sa voie vers une démocratie stable et le rythme pour un développement économique dont ils jouissaient avant 2009, il faut y opérer des révisions substantielles.
Pour le bien du peuple de Madagascar et pour prévenir le fait que le coup d’Etat commis par Rajoelina ne devienne pas par ailleurs une source pour encourager d’autres dictateurs en perspective, les Etats Unis et la communauté internationale doivent encourager la SADC à s’engager dans un round de négociations plus inclusives afin d’assurer une transition véritablement consensuelle.

lundi 28 mars 2011

COMMUNIQUE: PLATE-FORME DE CONCERTATION DES AGENTS PUBLICS DE L’ETAT

Manoloana ny trangan-javatra tsy niseho tamin’ny Zoma 11 Martsa 2011, mikasika ny tolona ho famahana ny krizy, dia ny fisintahan’ny mpitarika sasantsasany nanaraka an’Atoa RAKOTOARISON Yves Aimé tato amin’ny firehana « RAVALOMANANA », sy ireo momba azy, izay lasa nivadika any amin’ny firehana « RAJOELINA »,

Dia nanao fivoriam-be tsy ara-potoana ny mpikambana ato amin’ny « Plate-forme de Concertation des Agents Publics de l’Etat (PCAPE), ka manao izao fanambarana manaraka izao :

1°) Ireo filohandohany enina tato amin’ny PCAPE izay nanara-dia an’Atoa Yves Aimé, dia nandeha tamin’ny anarany manokana tsirairay avy, fa tsy tamin’ny anaran’ny PCAPE velively.

2°) Arakan y fehiteny nataon’Atoa RANDRIANARIVONIZANDRINY Celestin tamin’ny fivoriana natrehiny farany ny Alakamisy 10 Martsa 2011, izay nanambarany mazava fa tongan y tsotsorimamba isarahana,

DIA

Manambara mazava ho ren-tany ren-danitra izahay fa efa nanala tena tsy ho mpikambana ato @ PCAPE intsony hatramin’ny vaninandron’ny Alakamisy 10 Martsa 2011, ireto olona voalaza anarana manaraka ireto :

Atoa isany : RANDRIANARIVONIZANDRINY Celestin (Mpandrindra Nasionaly teo aloha)

ROBSON MANAHIRANA Jean de la Croix (Mpandrindra Nasionaly teo aloha)

RAMAHANDRY TSIRAVA Maurice (Sekretera jeneraly teo aloha)

RABEMANANTSOA Charles (Mpitam-bola teo aloha)

RAKOTOMENA André Guy (Mpanolotsaina teo aloha)

RAKOTOMAHARO Claire (Mpanolotsaina teo aloha)

NOHO IZANY

Dia tsy mahazo mampiantso fivoriana amin’ny anaran’ny PCAPE intsony, na mampiasa izany anarana izany amin’ny lafin-javatra hafa rehetra izy ireo.


Androany faha-14 Martsa 2011

Amin’ny anaran’ny fivoriambe

Ny mpandrindra Nasionaly


RAFALIMANANA Alexis

Point de presse de la mouvance Ravalomanana

Le président de la Haute Autorité de la Transition, en reconduisant le même "premier ministre" et en lui demandant de diriger un autre gouvernement, dont on ne compte plus le nombre depuis son coup d'Etat du 17 mars 2009, s'entête dans la démarche unilatérale et partisane.

Avec ce gouvernement la HAT, à défaut de pouvoir se fonder sur la légalité et la légitimité, joue sur les apparences, celle d'une prétendue "union nationale" alors qu'il ne regroupe que des politiciens en mal d'existence et tôt inféodés ; celle, ensuite, d'une prétendue réponse aux aspirations du Peuple alors qu'elle n'a jamais cessé de lui refuser l'exercice de ses droits les plus fondamentaux et élémentaires; et celle, enfin, d'un soit-disant feu vert du représentant du Médiateur international alors même qu'il est acquis qu'aucune "feuille de route" n'a été finalisée ni validée.

Il s'agit donc d'un non-évènement, cependant à nouveau c'est par un autre forcing, étant ainsi fidèle à sa méthode de mal-gouvernance, que le président de la HAT veut en imposer. Mais, face à un tel fléau que le Peuple malgache et la communauté internationale ne sauraient tolérer davantage, il est désormais plus qu'urgent de faire avancer une solution définitive de sortie de crise qui passe par la mise en place préalable d'une transition véritablement neutre, inclusive et consensuelle selon des critères et un schéma proposés par les trois principales mouvances politiques du pays et dont la SADC est actuellement saisie.

29 mars 1947 - 29 mars 2011

Mitsingerina indray ity ny taona, efa 2 taona mahery izao ny Malagasy no eo ambany ziogan’ny mpanjanaka sy ireo mpivarotra tanindrazana. Averina atolotra henointsika ity tononkalo ity satria mifanaraka tsara amin’ny ady atrehantsika toy ny nataon’ireo razantsika tamin’ny 47.

Mihainoa finaritra ary Tompoko.



samedi 26 mars 2011

Madagascar: Route to Democracy Needs Revision

Samedi 26 mars 2011 6 26 /03 /Mars /2011 20:42
Madagascar: Route to Democracy Needs Revision

http://presbyterian.typepad.com/peacemaking/2011/03/madagascar-route-to-democracy-needs-revision.html

As people clamor for democracy across North Africa, the United States has an opportunity to support a return to democracy in Madagascar. The United States can do this by calling on the Southern African Development Community (SADC) to revise the current roadmap for the island nation prior to their meeting scheduled for March 31, 2011.

In March 2009, a coup d’état enabled Andry Rajoelina, the former mayor of the nation’s capital, Antananarivo, to topple the island’s democratically elected president, Marc Ravalomanana. Prior to the coup, Madagascar was showing progress in many sectors. In 2008, the U.S. Ambassador to Madagascarsaid, “It’s hard to point to another country in Africa where so much is changing for the better.” Since the coup the United States has pursued a dual policy on Madagascar. On one hand, it has condemned the unconstitutional power grab as a military coup d’état; on the other, it has echoed the putchists’ claims that Ravalomanana resigned the presidency, omitting to mention that he was forced out by threats and military action.

In many ways the United States has commendably supported the efforts of the African Union (AU) and SADC to negotiate a resolution to Madagascar’s political crisis. However, Washington did not endorse the targeted economic and travel sanctions on key officials advocated by the AU, despite a willingness to restrict other forms of assistance to the Rajoelina regime. A firmer international response in the early days of the crisis might have helped to restore constitutional democracy. Now, the United States must decide whether to support a SADC-brokered roadmap that gives Rajoelina dictatorial power and enables him to run for president despite not meeting the age requirements established by Madagascar’s pre-coup constitution.

Untold suffering

Few, including the United States, dispute the urgent need to end Madagascar’s political crisis, which has brought untold additional suffering to the people of a nation already among the most impoverished in the world. In July 2010, Mr. Bruno Maes, the UNICEF representative in Madagascar, described many of thechallenges faced by the people after the coup.

“Many families are having problems keeping children in school, and there are daily difficulties finding enough food. But the biggest challenge for children in Madagascar is access to healthcare. A quarter of health centers have closed, and the whole system of the purchasing and distribution of essential drugs is currently collapsing across the country.”

Recent statistics indicate that since the coup d’état poverty has increased by about 9 percent, meaning that roughly 1.8 million people are newly poor. Government funding for health dropped from $8 per person in 2008 to $2 per person in 2010. Greatly diminished government funding in the education sector has effectively meant the demise of free primary school education.

The Rajoelina regime has suppressed a wide range of freedoms, including the rights of free expression and assembly.

According to the U.S. State Department, Amnesty International, and various press accounts, it has forcibly dispersed public demonstrations, shot peaceful protesters, shut down dozens of independent radio stations, tampered with the independence of the judiciary and harassed and detained advocates of constitutional democracy. The longer Rajoelina and his administration remain at Madagascar’s helm, the deeper the island’s economic, humanitarian, and environmental disaster could become.

Unilateral Actions

The AU, SADC, and the international community recognized these dangers early on. They condemned the coup and helped chart a path for return to constitutional normalcy. At first, this concerted response seemed likely to succeed. By August 2009, SADC negotiators had brought together Madagascar’s four major political factions – represented by Rajoelina’s acting government, the deposed president, and two former heads of state – and had secured agreement in Maputo on a plan to establish a multilateral transitional government in preparation for new elections. Unfortunately, the Rajoelina regime repudiated the Maputo Accord and subsequent Addis Ababa Agreement and before the end of the year unilaterally declared new leadership and its own electoral timetable.

In November 2010, Rajoelina held a unilateral referendum on a new constitution, despite protest from the U.S. State Department that “the political structures and processes created by the de-facto government remain insufficiently democratic and consensual.” In the run-up to the election, opposition leaders were jailed for daring to challenge Rajoelina’s ban on public demonstrations for a boycott. SADC decided not to recognize the results of the referendum.

Rewarding Rajoelina

Instead, SADC launched a fresh round of mediation to establish a new transitional government mandated to hold legislative and presidential elections. A third version of this “roadmap” was signed by parties mostly loyal to Rajoelina on March 9, 2011, but was boycotted by the three main opposition factions who rejected the sweeping powers it would grant to Rajoelina.

The SADC roadmap confers international legitimacy on Rajoelina and empowers him to appoint the prime minister, other government ministers (from candidates nominated by the prime minister), the members of Parliament, and the members of the electoral commission. The only stipulations are that the prime minister not be from Rajoelina’s province or political platform, that the people appointed be from lists presented by the various groups that signed the roadmap, and that there be equitable distribution according to political affiliation, geography, and gender. The roadmap validates Rajoelina’s replacement of the democratic Parliament with appointed bodies.

Moreover, in violation of the pre-coup constitution, the plan paves the way for Rajoelina to consolidate his power by explicitly permitting him to run for president in upcoming elections, provided he resigns as president 60 days before the election. At the same time, it imposes travel restrictions on the country’s democratically-elected president, Marc Ravalomanana, prohibiting him from returning to his homeland.

As the Economist noted, the roadmap demonstrates that “Coups obviously pay.”

Rajoelina did not wait for the SADC mediation team to submit the roadmap to the international community before beginning implementation. He immediately reappointed Camille Vital as prime minister on March 16, despite the objections of the three main opposition political factions who said that as Rajoelina’s “closest political ally” Vital did not meet the roadmap’s criteria for a “consensus” candidate. However, the chief SADC mediator, Leonardo Simao, voiced support for the appointment, calling it “consistent with the roadmap.” On March 15, 2011, in a move many see as a violation of the roadmap, Rajoelina’s secret police, the Direction de la Sécurité du Territoire (DST) arrested Mamy Rakotoarivelo, the chief negotiator for the roadmap from Ravalomanana’s political faction.

A Terrible Precedent

An unreserved endorsement of the current SADC roadmap would set a terrible precedent. In an interview earlier this month, Tanzanian Minister for Foreign Affairs and International Cooperation Bernard Memberemarked, “When you attempt to dislodge an elected government from power through undemocratic procedures you should be aware that the world will not stand aside and watch, it will also remove you from power because free and fair election is one of the internationally recognized criterion for assessing the country’s democracy.” As an example, he referred to the response of the international community to Rajoelina’s coup: “After toppling President Ravalomanana, Rajoelina sought recognition of the United Nations (UN), African Union (AU) and South African Development Community (SADC) but none of them endorsed him and that was a big blow for him (Rajoelina).”


The SADC roadmap legitimizes Rajoelina’s presidency and therefore the coup that brought him to power. Indeed, the roadmap as it now stands represents a victory for military might over constitutional rule and for unilateral action over multilateral negotiation. If the roadmap is to have any chance of helping the Malagasy people find their way back to stable democracy and the steady pace of economic development they enjoyed prior to 2009, substantial revisions are needed.

For the sake of the people of Madagascar and to prevent Rajoelina’s coup from becoming a further source of encouragement to other prospective dictators, the United States and the international community must encourage SADC to engage in a further and more inclusive round of negotiations to ensure a truly consensual transition.

Mark Koenig

Director

Presbyterian Ministry at the United Nations

vendredi 25 mars 2011

Lettre ouverte aux parlementaires francais

Non à la recolonisation de Madagascar




Vous n’êtes pas sans savoir que Madagascar s’enlise dans une crise politique sans précédent depuis plus de deux ans.

La communauté internationale a mandaté un groupe de médiation, le GIC ( Groupe International de Contact) pour conduire le processus de sortie de crise. Il se trouve que le travail de ce groupe a été à plusieurs reprises saboté par la France qui veut à tout prix garder le putschiste Rajoelina au pouvoir.

Nous tenons à dénoncer un cas flagrant de mépris de la démocratie dont le peuple Malagasy est victime depuis deux ans. Il y a une semaine, le jeune putschiste Rajoelina tente avec l’aide de pays complaisants , notamment la France, de faire le forcing pour la signature d’une «feuille de route» dont le contenu est scandaleux au plus haut point.

En effet, deux dispositions sont inacceptables pour nous légalistes: d’une part, la consécration du putschiste et criminel Rajoelina, designé a l’ONU comme “sans qualité”, en tant que chef d'Etat et Président de la Transition et ce, avec les pleins pouvoirs.

Et d’autre part, le flou concernant le retour du Président élu démocratiquement Ravalomanana nous laisse croire à une volonté de l’empêcher d’exercer ses droits civiques et de l’éliminer politiquement.

De plus, la libération des prisonniers politiques ainsi que les atteintes à la liberté d’expression de la population sont totalement ignorées.

Or, nous considérons que les points cités ci-dessus constituent un préalable à toute négociation. Ils sont également le gage d’apaisement tant recherché par le peuple Malagasy.

En outre, nous dénonçons les manoeuvres de la HAT avec la complicité des émissaires du GIC et de certains pays de minimiser les trois grands partis de Madagascar au profit de minuscules partis politiques créés pour l'occasion par la HAT. L’objectif est de vouloir tromper la Communauté Internationale avec un semblant de "majorité présidentielle".

Nous nous élevons aussi contre l’attitude de la France qui consiste, de manière détournée, à imposer sa feuille de route qui, rappelons-le a déjà été rejetée à maintes reprises par les grandes mouvances politiques en 2010.

Nous demandons que:
  • la souveraineté de Madagascar soit respectée,
  • cette feuille de route scandaleusement imposée aux Malagasy soit retirée,
  • la France cesse de se comporter en colonialiste bafouant ainsi toutes les règles démocratiques,
  • les autorités francaises reconnaissent la légitimité incontestable du Président élu Marc Ravalomanana,
  • des solutions durables de sortie de crise soient étudiées avec toutes les mouvances politiques.



samedi 19 mars 2011

ENCORE UNE FOIS, LA HAT S’EST FAIT HUMILIER EN HAUT LIEU

Bruxelles, 17 mars 2011


Selon des indiscrétions, la HAT aurait subi une humiliation publique en voulant s’inviter à la réunion d’une Commission de l’Assemblée Paritaire Parlementaire ACP/UE à Bruxelles ce jeudi 17 mars 2011.

Les membres de la Commission, non sans surprise, auraient manifesté leur indignation et auraient fait savoir aux intrus qu’ils représentent un régime illégal et non reconnu et que par conséquent, ils n’ont rien à faire au sein de la dite Commission qui, de surcroit, devait se tenir à huis-clos.

Une parlementaire membre de la Commission et bonne connaisseuse du dossier malagasy aurait fustigé devant ses collègues non seulement les exactions du régime putschiste et les atteintes aux droits de l’homme mais aussi les trafics en tout genre notamment de bois de rose.

Finalement, le Président de la Commission, tout aussi indigné de cette intrusion aurait demandé aux représentants de la HAT de bien vouloir quitter la salle.

C’est un avatar de plus dans la supercherie HATienne. L’on se rappelle de la raclée cinglante prise par un certain Rajemison lors du Sommet de l’OIF à Montreux.

jeudi 17 mars 2011

Communiqué de Presse: Les Trois Mouvances malgaches ont rejeté la feuille de route

A Madagascar, Les Trois Mouvances malgaches ont rejeté la feuille de route
présentée par la Médiation de la SADC
"Les négociations visant à ramener la paix à Madagascar ont
échoué ", selon trois anciens présidents

Les trois principaux mouvements politiques de Madagascar conduite par les Présidents Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana ont rejeté en l’état la "feuille de route" des médiateurs de la SADC sensée restaurer la démocratie dans le pays.

Ils ont fait appel aux chefs d'Etat de la SADC qui devraient se réunir à la fin du mois pour intervenir de toute urgence.

Le Président Ravalomanana, s'exprimant au nom des trois Présidents, a déclaré hier que la feuille de route ne répond pas aux attentes du peuple et qu'elle sert essentiellement à renforcer le pouvoir de Chef de la H A T. Hier, ce dernier vient de renommer son plus fidèle allié militaire, à la tête d'un gouvernement supposé d’union nationale et sensée conduire à des élections libres et justes sous la supervision de la Communauté Internationale.

Marc Ravalomanana a notamment déclaré :
« Nous demandons à la SADC de reconnaître que leurs efforts de médiation ont échoué. Les médiateurs de la SADC sont maintenant considérés soutenir le régime illégal dans notre pays, au détriment du peuple malgache ».

« La violation continue des droits génère une dangereuse colère générale assez profonde pour une population qui a littéralement faim. Nous avions toujours essayé de négocier au mieux pour protéger les intérêts de Madagascar et
rétablir le calme ».

« Nous ne pouvons pas croire que les actes unilatéraux et autres actions illégales
du régime puisse se poursuivre sans que la SADC en particulier ou la communauté internationale n’intervienne ».

« En plein milieu des négociations, le Chef de file du coup d'Etat est autorisé à former un nouveau gouvernement, alors même que la feuille de route de la SADC dispose qu'il doit y avoir un gouvernement d’union nationale et que le Premier ministre doit être issu des partis d'opposition afin d'assurer un équilibre de pouvoir jusqu'aux élections.

Il a ignoré de façon flagrante cette disposition en renommant son plus proche allié politique comme Premier Ministre alors que les trois principales Mouvances ont exprimé leur intérêt à la proposition de feuille de route du
médiateur de la SADC ».

« La communauté internationale doit prendre des mesures décisives dans l'intérêt du peuple malgache », a déclaré enfin l’ancien Président Marc Ravalomanana.

mercredi 16 mars 2011

COMMUNIQUE MOUVANCE RAVALOMANANA


COMMUNIQUE

Ce jour mardi 15 mars 2011, le Président Marc Ravalomanana, accompagné de son conseiller juridique, Brian Currin, a rencontré à Johannesburg le Président Joaquim Chissano, Chef de l'Equipe internationale de Médiation, lequel avait à ses côtés son conseiller, John Tesha.

Cette rencontre s'est traduite par une réunion de travail qui s'est déroulée dans un climat de confiance réciproque et au cours de laquelle le Président Ravalomanana a pu exposer au Médiateur les raisons au vu desquelles sa Mouvance ne pouvait et ne peut qu'émettre les plus expresses réserves sur le projet de "feuille de route" dans l'état où il a été présenté à Ivato le 9 mars 2011 par le Dr. Simao.

Lors de cette réunion du 15 mars 2011 avec le Président Chissano, le Président Ravalomanana lui a ensuite remis en main propre un document contenant ses contre-propositions. Celles-ci se présentent comme de nature à concilier tous les avis contraires et, surtout, à répondre aux aspirations profondes du peuple malgache sans lequel aucune solution de sortie de crise ne saurait être acceptable, être décisive et durer.

Enfin, le Président Ravalomanana a renouvelé sa demande pour l’organisation d’un sommet des chefs de file des entités principales composant les partis politiques dans le but de conclure les discussions et les négociations.

S'inscrivant dans cette dynamique, une délégation des trois Mouvances, Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana présente en Afrique du Sud, se déplacera également en Zambie et au Botswana dès ce mercredi 16 mars 2011 afin d’y rencontrer la Troïka de la SADC.

Le 15 mars 2011

Le Porte Parole de la Mouvance Ravalomanana

Guy Rivo RANDRIANARISOA



samedi 12 mars 2011

Lettre ouverte à la communauté internationale: COMMUNIQUE de GTT International Genève

Lettre ouverte à la communauté internationale

COMMUNIQUE de GTT International Genève




Face aux derniers développements de la situation nationale, nous, GTT International Genève, tenons à réagir en conformité avec le principe d’indépendance qui nous a toujours animé dans toutes nos actions.

Actuellement, le pays se trouve à un tournant crucial de la crise avec la fin de la mission consultative des émissaires du GIC dirigée par M. Simao et marquée par le forcing de la signature d’une « feuille de route » dont le contenu nous scandalise au plus haut point. En effet, deux dispositions sont inacceptables à nos yeux: D’une part, la consécration du putschiste et criminel Rajoelina, designé a l’ONU comme “sans qualité”, comme chef d'Etat et Président de la Transition et ce, avec les pleins pouvoirs. Et d’autre part, le flou concernant le retour du Président élu démocratiquement Ravalomanana qui nous laisse croire à une volonté de l’éliminer politiquement.

De plus, la libération des prisonniers politiques ainsi que les atteintes à la liberté d’expression de la population sont totalement ignorées.

Or, nous considérons que les points sus cités constituent un préalable à toute négociation. Ils sont également le gage d’apaisement tant recherché par le peuple malagasy.

En outre, nous dénonçons les manoeuvres de la HAT avec la complicité des émissaires du GIC de dévaloriser les trois grands partis de Madagascar au profit de partis politiques créés pour l'occasion par la HAT. L’objectif est de vouloir tromper la communauté Internationale avec un semblant de "majorité présidentielle".

Nous nous élevons aussi contre l’attitude d la France qui consiste, de manière détournée à imposer sa feuille de route qui, rappelons-le a déjà été rejetée à maintes reprises par les grandes mouvances politiques en 2010.

Nous invitons l'Union Africaine, l’Union Européenne et les États Unis à soutenir le peuple malagasy dans sa lutte et d’adopter une réelle démarche de sortie de crise.

Nous demandons que:

la souveraineté de Madagascar soit respectée,

cette feuille de route scandaleusement imposée aux Malagasy soit retirée,

la France cesse de se comporter en colonialiste bafouant ainsi toutes les règles démocratiques,

la Communauté Internationale reconnaisse la légitimité incontestable du Président Ravalomanana,

un audit des méthodes et travail des émissaires du GIC dirigés par le Dr Simao soit mené par des experts indépendants,

des solutions durables de sortie de crise soient étudiées avec toutes les mouvances politiques.




GTT International, collectif de la diaspora malagasy
15 rue des savoises
1205 Genève
Suisse
collectifgtt@gmail.com
http://gtt-international.blogspot.com/

vendredi 11 mars 2011

Discours de Magro le 10 Mars

Deputé Manoela
vii 10 110310 Magro Behoririka Fanentanan’ny Mahery Fo Feno Manoela

Le GTT International Genève réagit

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka

Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre

Winner Malagasy People. Free Madagasikara

COMMUNIQUE

Notre appartenance à la Mouvance Ravalomanana nous oblige, GTT International Genève, à réagir face aux derniers développements de la situation nationale. Nous le faisons notamment en conformité avec le principe d’indépendance qui nous a toujours animés dans toutes nos actions. Actuellement, le pays se trouve à un tournant crucial de la crise avec la fin de la mission consultative des émissaires de la SADC dirigée par M. Simao et marquée, ce mercredi, par la séance dédiée aux signatures au CCI d’Ivato.

La présence de personnalités issues de la Mouvance Ravalomanana à cette invitation de M. Simao a créé une incompréhension. Le groupe conduit par Mamy Rakotoarivelo, Yves-Aimé Rakotoarison, Fetison Rakoto Andrianirina et Roland Ravatomanga y est allé de sa propre initiative, faisant fi de la décision adoptée collégialement par la Mouvance. Ils se sont donc désolidarisés du reste de la Mouvance et s’en excluent. De fait, nous avons assisté à une scission de la Mouvance présidentielle : d’un côté le groupe présent à Ivato conduit par les quatre leaders TIM cités ci-dessus qui ont donc opté pour le « co-voiturage » avec les putschistes et de l’autre celui qui reste avec l’Alliance (MFM, Teza, Udempro,…) et fidèle au Président Ravalomanana.

Nous ne pouvons cautionner cette démarche de rapprochement avec la HAT qui ne peut être que néfaste pour le pays. A nos yeux, c’est d’abord du mépris voire de la trahison vis à vis du peuple qui lutte sans discontinuité et bravant toutes les exactions de la HAT depuis deux ans pour le retour à l’ordre constitutionnel et à celui du Président élu Ravalomanana. C’est aussi de l’irresponsabilité politique car sous prétexte de vouloir résoudre la longue crise actuelle par la recherche d’un compromis, on verse dans la compromission.

Comment accepter, étant légalistes, la proposition de feuille de route présentée par M. Simao ? Deux dispositions sont inacceptables pour nous : la consécration de Rajoelina comme Président de la Transition et ce, avec les pleins pouvoirs et le flou quant au retour du Président Ravalomanana qui nous laisse croire à une volonté de l’éliminer politiquement. Or, ce dernier point constitue pour nous un préalable à toute négociation.

Nous invitons donc le peuple Malagasy légaliste à faire preuve de :

· clairvoyance et de fidélité à sa conviction et aux principes qu’il s’est fixé,

· continuité dans le combat mené contre les putschistes et leurs alliés,

· lucidité et méfiance face aux agissements et manœuvres de certaines personnalités qui sont plus guidées par des considérations personnelles plutôt qu’autre chose,

· confiance au Président Ravalomanana qui, rappelons-le, reste le chef de file incontestable de la Mouvance.

Nous demandons aussi au Président Ravalomanana de prendre clairement position afin de mettre fin à la confusion suscitée par cet événement, le peuple légaliste en a fortement besoin.

Enfin, nous continuons à être vigilants pour la suite et ne manquerons pas de réagir lorsque les faits et les évènements l’imposent.

GTT INTERNATIONAL – Collectif de la Diaspora

15, rue des Savoises

Genève – SUISSE

Président: Gilbert Darsot Rasolofoniaina
Vice-Président – Chargé des Relations avec Madagascar: Raharimbahoaka Andriahobijaona



jeudi 10 mars 2011

Observateur anonyme: Un travail Baclé de SIMAO

Oui, on peut le clamer: voici un travail bâclé ! Car, face à une crise dont l'ampleur gonfle de jour en jour, on ose présenter au peuple malgache et à la communauté internationale un document totalement décalé, rédigé dans la hâte et malgré tout pompeusement baptisé "feuille de route pour la sortie de crise" dernière version, laquelle d'ailleurs ne tient aucunement compte des contre-propositions émises dans la plus grande attention par les mouvances principales de l'échiquier politique.

Qu'y relève-t-on ? En voici un florilège en onze points:

une tromperie intellectuelle manifeste, car en réalité, par rapport à la version d'avant il n'y a rien de substantiellement différent;



on persiste à resservir deux erreurs rédhibitoires et d'une grande gravité, qui sont sources de perpétuation de la crise:

la consolidation de M. Rajoelina comme Président avec des pouvoirs exorbitants,

l'élimination politique de M. Ravalomanana,

Mais il convient d'ajouter une 3ème erreur:

le mépris de l'aspiration du peuple en le privant du seul acte par lequel il doit exercer sa souveraineté pour mettre fin à la crise (élection présidentielle dans les plus brefs délais);


on met volontairement la charrue avant les boeufs, puisqu'on ne donne aucune priorité aux mesures préalables d'apaisement;

contrairement à tous les principes et valeurs de bonne gouvernance,et en dépit du fait qu'il est nommément sanctionné par l'Union Africaine pour avoir fait un coup d'Etat et se maintient au pouvoir en foulant les droits fondamentaux aux pieds, M. Rajoelina est conforté comme Président de la Transition;

on gomme scandaleusement d'un trait de plume (voir. point 30 de la "feuille de route") les avancées des accords de Maputo et d'Addis-Abeba qui ont pourtant acquis, avec le contre-sein de la communauté internationale, valeur constitutionnelle;

conçu pour être la clef de voûte de la Transition, son Président va détenir des pouvoirs sans partage, qu'il est au contraire indispensable de les contenir, notamment au moyen d'un partage équilibré des pouvoirs (voir points5, 6 et 7 de la "feuille de route");

les élections législatives, qui ne servent à rien en période transitoire puisqu'il y a un Parlement de la Transition, sinon à retarder les présidentielles ou à les diluer (en cas de jumelage), sont destinées à affaiblir le prochain Président élu, alors qu'on a besoin d'un Président dans la plénitude de ses prérogatives;

le point 13 de la "feuille de route" est d'un charabia inimaginable, qui illustre bien la précipitation avec laquelle le rédacteur à concocté sa copie;

dans l'architecture actuelle de la "feuille de route" où le Président de la Transition aura les mains libres, la pétition de principe émise au point 15 est illusoire;

le point 17 dénote une naïveté incroyable, sinon un mépris des évidences, car comment croire qu'un M. Rajoelina putschiste ses amis politiques qui seront évidemment présents en grand nombre dans cette Transition" soit disant neutre, inclusive et consensuelle, vont d'un
coup de baguette magique se muer en protecteurs des droits de l'Homme?;

comment admettre, au point 20 de la "feuille de route" un tel ostracisme et une telle volonté d'éliminer M. Ravalomanana, un homme politique aussi incontournable, pour offrir à sa place un boulevard àun putschiste patenté et sanctionné par l'Union Africaine ?

Non, la pilule ne passe pas !

Doit-on rappeler qu'un médiateur se doit de recueillir sans esprit sélectif les positions des uns et des autres, qu'il a le devoir de maintenir un climat de confiance et de sérénité, qu'il doit avoir pour souci majeur de traduire honnêtement les apports des uns et des autres, que l'équilibre et l'équidistance tiennent lieu d'étalon de mesure, et qu'en aucun cas il n'est arbitre qui tranche dans le vif ni un conciliateur qui impose "sa" solution. Son autorité et par conséquent sa crédibilité, qui dépendent étroitement de l'application de ces principes, seront d'autant plus grandes qu'il aura en outre la hauteur d'esprit de se corriger.

Le peuple malgache mérite mieux. Personne n'en disconvient. Alors, remettons-nous à l'ouvrage !

mardi 8 mars 2011

Suite de l'affaire sécurité aéroportuaire : La SRDI hausse le ton - La qualité du DG par interim de l'ACM est remise en cause.

Suite de l'affaire sécurité aéroportuaire : La SRDI hausse le ton
En réponse à la lettre de la SRDI SA qui avait sommé la Direction générale de l'Aviation civile de Madagascar (ACM), le Directeur général par intérim de l'ACM, Willy Mamonjisoa Ratsirahonana, lui a fait parvenir un courrier sous référence 102-DG ; courrier que la SRDI qualifie dans sa lettre sous référence 2011-03-07-MAD-JMD-010, de nul et sans qualité par rapport à ce qui avait été convenu entre les deux parties. Cette lettre écrite depuis le Luxembourg le 07 mars 2011 est signée par Jean Marc Demoulin, President of the Board et Directeur Général de la SRDI SA. Le Conseil d'Administration et le ministre malgache des Transports en sont informés car une copie de cette lettre leur a été adressée.

« Ce courrier est signé par vous en tant que Directeur Général de l'ACM par Intérim. Suivant le règlement régissant la nomination d'un DG par intérim ou non, vous n'avez pas été officiellement nommé suivant les procédures ad hoc au moment de la signature.

Par conséquent, votre courrier doit malheureusement être considéré comme nul et sans conséquence pour la convention liant l'ACM et SRDI SA ». Telle est la réponse de la SRDI qui donc, soulève la qualité de son interlocuteur. Il faut avouer en effet que le DG par intérim avait, lui aussi, été nommé par un ministre par intérim, c'est-à-dire au moment où le ministre des Transports, Roland Ranjatoelina, était absent. Et selon la SRDI, aucune notification officielle ne lui était parvenue conformément à ce qui avait été convenu encore une fois, pour certifier de la qualité de son interlocuteur.

« Toutefois, SRDI SA se réserve le droit de recours contre votre personne étant donné votre "agression" et tentative de déstabilisation de notre société auprès des autorités malgaches », lit-on dans la lettre de la SRDI SA qui poursuit : « De même, au vu des NOTAM envoyés, nous nous devons d'informer prochainement de la nullité de votre signature auprès des différentes instances sur ces NOTAM », pour dire en quelque sorte que la signature des actes pris par ce DG par intérim n'aurait, si nous avons bien compris, aucune valeur sur le plan international, alors que selon des confidences, le DG par intérim de l'ACM postulerait pour un poste au sein de l'OACI. En dépit des différends qui l'oppose à la Direction par intérim de l'ACM, la SRDI est toujours disposée pour un dialogue « productif » comme elle le souligne et comme elle conclut ce courrier.

Recueillis par Fram et Raw

La première Dame: Lalao Ravalomanana- Communiqué pour la Journée Internationale des Femmes:

Communiqué pour la Journée Internationale des Femmes

Madame Lalao Ravalomanana

8 mars 2011



Mesdames


Nous vivons en des temps difficiles. En tant que femmes en Afrique, nos hommes portent le poids de notre avenir sur leurs épaules. Que ce soit mettre de la nourriture sur la table à la fin de la journée, offrant un toit et un lit pour border nos enfants tous les soirs, ou, surtout, avoir un endroit sûr pour se réveiller à chaque matin avec la perspective de travailler pour la rendre tout recommencera le lendemain.

Pourtant, les femmes en Afrique jouent un rôle de plus en plus important dans notre présent et notre avenir. Et il est de notre devoir pour Journée internationale de la femme de reconnaître nos propres efforts, que ce soit nos propres succès ou les succès que nous inspirons dans nos hommes.

Aujourd’hui, Madagascar fait face à sa propre série de défis très difficiles. Et pourtant, les défis sont le fondement même de l’opportunité. Et c’est une occasion pour que notre pays de faire face à ce que nous devons accepter – pour assurer un avenir sûr et sécuritaire pour les femmes malgaches.

Il ya des centaines de milliers de femmes et d’enfants dans notre cher Madagascar qui font face à d’énormes défis à l’heure actuelle. Beaucoup ne peuvent se nourrir ou nourrir leurs familles. Davantage ne peuvent pas éduquer eux-mêmes ou leurs enfants.

Et pourtant, le peuple malgache ne perd pas espoir. Il est toujours pacifique. Et nous pouvons être fiers que notre peuple fasse preuve de sagesse et défende les valeurs que nous chérissons dans notre culture: Fihavanana, la solidarité et l’unité.

Mon mari, le président Marc Ravalomanana, travaille sans relâche pour revenir à Madagascar afin d’assurer un avenir meilleur pour notre peuple. Pour ramener la démocratie et la primauté du droit dans notre pays. Pour construire ensemble un avenir meilleur pour tous, en particulier pour les femmes, les mères et les enfants.

En tant que femmes de l’Afrique, nous avons le devoir de soutenir l’excellent travail de nos hommes. Nous avons le devoir de reconnaître les efforts extraordinaires de nos femmes. Nous avons le devoir de saisir l’occasion qui se trouve en chacun de nous afin de mieux servir notre pays, en particulier dans ces moments difficiles de défis.

Il ya un avenir meilleur pour toutes les femmes en Afrique. Il y a un avenir incroyable pour les femmes à Madagascar. C’est une période excitante pour les femmes du monde.

Nous saisissons cette occasion pour saluer tous et de chacun d’entre eux – ceux qui ont laissé des traces marquantes incroyables dans notre histoire, ceux qui font des marques incroyables sur leur propre vie et la vie de leurs familles, ceux qui font des marques incroyables sur la société, ou seulement les communautés dans lesquelles ils vivent, ceux qui mettent la nourriture sur leur table ce soir et enseignent de leurs enfants.

Nous les femmes, saluons les femmes qui font face aux défis et en font des opportunités: opportunités digne de notre avenir et de Madagascar, et si excitant à prendre. Parce que nous sommes les futures femmes du monde – digne de tous et de chacun d’entre nous d’être reconnus lors de la Journée internationale de la femme.


Que Dieu vous bénisse!

madatimes: Persécusion de la FJKM: Appel à la solidarité de toutes les Eglises

Persécusion de la FJKM: Appel à la solidarité de toutes les Eglises


La saint Barthélémy est tous les jours pour la Fjkm depuis le début de cette crise sociopolitique. L’Eglise de Jésus-Christ Madagascar (FJKM) a été la première victime des injustices de la hat et le reste encore.

Les violences envers le président national le pasteur Lala Haja Rasendrahasina ne seront que les prémices d’une série d’attentats envers cette assemblée des églises protestantes. En effet, tout y passe, de la violence physique à la violence morale en passant par les pillages et les vols autorisés des fidèles et leurs biens. Et pas plus tard que cette semaine, le président de la FJKM et non moins président en exercice de la FFKM redevient la cible de la Hat.

Solidarité
Après l’accusation faite sur la personne du pasteur Lala Haja Rasendrahasina, les églises de Jésus Christ à Madagascar ne tiennent pas rester les bras croisés. Un message pastoral dispatché auprès des églises membres, et co-signé par le secrétaire général de la FJKM le pasteur Marinasy, et le responsable du département des églises le pasteur Jonah Radimisaona, lance un appel solennel à tous ses fidèles à « être solidaire envers le ‘’ray aman-dreny’’ et à poursuivre la lutte pour que la Vérité triomphe ». Les églises partenaires à l’étranger comme le Conseil Œcuménique des Eglises, le CMER, le CWM, le FPF, le Presbiterian Church of USA et l’Eglise Réformée de France sont également mis au courant de ces problèmes qui surviennent au sein de la FJKM.
Dommages collatéraux
La FJKM est forcée à payer l’Impôt sur les Bénéfices de Société ou IBS.
Alarobia : les matériaux de construction d’une école FJKM ont été enlevés de force par la hat.
Toamasina : les fidèles veillent actuellement au sein de l’église protestante de Péniela car le pouvoir de fait veut également saisir les matériaux de construction d’une école.


Ambohimalaza : le terrain offert par une famille pour construire un temple a été remis à la famille. Antsiranana : il est interdit de « sonner la cloche de l’église FJKM car cela dérange. » Nosy-Be Ndzamandzar : une partie du terrain prévu construire un lieu de culte de la FJKM a été à la dernière minute retirée par la société donatrice.


Les journalistes de la Radio Fahazavana, une radio de la FJKM, ont été emprisonnés et la radio a été momentanément suspendue. Cette suspension fait l’objet d’un procès actuellement auprès de la Justice.
Antsirabe : la radio fahazavana vient d’être mise sous scellés. Sans compter évidemment les attaques directes envers les églises. Et la liste est interminable. Mais en tout cas, l’on s’accorde à dire que ce terrorisme « vise directement Marc Ravalomanana qui n’est autre que le vice-président laïc de cette assemblée. »
Vers une guerre de religion ?
Les fomentateurs de ces attaques ont une idée bien précise dans la tête. « Créer une zizanie entre les deux religions majoritaires au pays ». Et le rôle joué par un haut dirigeant d’une confession religieuse au cours de cette crise en dit long. Fort honorablement, la situation actuelle n’en est pas encore à ce stade « car les fidèles persécutés ont choisi de ne pas réagir et s’en remet à Dieu ». En rappel, actuellement, avec plus de 5000 lieux de culte dans tout Madagascar, la FJKM regroupe plus de trois millions de fidèles.

dimanche 6 mars 2011

Visite téléphonique du Président Ravalomanana à Vatomandry

Le président Ravalomanana est intervenu à Vatomandry hier. Il multiple les lobby mais aussi a travaillé avec la Norvège et l'Afrique du Sud sur un plan d'action d'aide d'urgence au plus défavorisé.

Les représentants des différents groupements sont venus en nombre assister à son discours et saluent l'effort du président.

Le président a promis de venir physiquement les rendre visite très bientôt

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La population est en émoi. Voici quelques réactions

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Photos souvenir avec les représentants des groupements villageois de Vatomandry
P3040382

P3040383

Le Président Ravalomanana a remercié les organisateurs

Déclaration de la FJKM: A tous les Pasteurs et à toutes les Communautés de la F.J.K.M.

Antananarivo, ce 4 mars 2011

Réf.Réf. S.J. 042/O4-03-11/M-AJ

A tous les Pasteurs et à toutes les Communautés de la F.J.K.M.

Frères et sœurs,

Que la grâce de notre Seigneur jésus Christ nous soit toujours accordée.


En premier lieu la Parole de Dieu nous rappelle : ‘‘Et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore’’.


La F.J.K.M. traverse une période de persécutions depuis mars 2009, celles-ci se manifestent sous différentes formes. Une partie de ses outils et de ses biens a été spoliée. Des membres de son personnel furent jetés en prisons et terrorisés. Il y eut même ceux qui ont perdu leur vie. On pousse les fidèles de la F.J.K.M. à s’affronter afin de les diviser à travers des pressions et des manœuvres dilatoires en vue de les pousser à s’accuser.

A la lumière des derniers faits relatifs à l’affaire ‘‘Radion’ny Gasy’’ largement exploités par le régime de la HA.T., le Président de la F.J.K.M. subit toujours des représailles et des persécutions. Les Églises et Organisations d’Églises partenaires de la F.J.K.M., à savoir le Conseil Œcuménique des Églises (C.O.E.), la Communion Mondiale d’Églises Réformées (C.M.E.R.), le Conseil des Églises issues d’anciennes Missions britanniques (C.W.M.), la Fédération Protestante de France (F.P.F.), l’Église Presbytérienne des États Unis d’Amérique (P.C.[USA]), l’Église Réformée de France (E.R.F.), ont été informées de cette situation.


Le Seigneur garde toujours sa confiance dans la solidarité des fidèles de la F.J.K.M., tant dans les moments heureux que dans les moments d’épreuves et de difficultés que nous vivons à l’heure actuelle. Ainsi, nous vous exhortons de préserver dans la prière et dans le soutien à l’endroit de l’Église et de ses Dirigeants lesquels subissent des persécutions. Nous espérons que nous allons tous persévérer dans la Justice conforme à la Parole de Dieu et dans la parole et dans le comportement et dans la bonne conduite.


Ce témoignage conforme à la Justice est un véritable acte d’évangélisation conforme aux exigences du contexte qui prévaut actuellement au sein de la nation, ‘‘rendez un bon témoignage’’ (III Jean, 12) et encore ‘‘regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés’’ (Jacques 1, 2),


Que Dieu nous bénisse tous et nos salutations les plus cordiales.


Le Secrétaire Général : Pasteur MARINASY

Le Secrétaire Exécutif chargé du Département "Église" : Pasteur RADIMISAN Jonah

vendredi 4 mars 2011

Cette semaine, le président Marc Ravalomanana était à Toamasina 2 avec la majorité silencieuse

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France-DIPLOMATIE: Rencontre de Henri de Raincourt avec Joaquim Chissano, chef de la médiation de la SADC sur la crise politique malgache (3 mars 2011)

France-DIPLOMATIE

Rencontre de Henri de Raincourt avec Joaquim Chissano, chef de la médiation de la SADC sur la crise politique malgache (3 mars 2011)

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/madagascar_399/france-madagascar_1178/visites_8827/madagascar-rencontre-henri-raincourt-avec-joaquim-chissano-03.03.11_90278.html

Le ministre chargé de la Coopération, Henri de Raincourt, a reçu à dîner le 3 mars 2011, Joaquim Chissano, ancien président de la République du Mozambique et chef de la médiation de la SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe) sur la crise politique malgache.

Les discussions ont porté sur la situation politique à Madagascar et sur la « feuille de route » de sortie de crise politique élaborée par la SADC avec les différentes parties malgaches. Le ministre s’est également entretenu avec Joaquim Chissano des échanges qu’il a eus avec les différentes forces politiques malgaches rencontrées lors de son récent déplacement à Madagascar les 19 et 20 février 2011.

Le ministre a rappelé que la France se tient aux côtés de la SADC, et notamment de l’émissaire mozambicain, le Dr. Leonardo Simao, pour soutenir leurs efforts dans la recherche d’une solution à la crise politique malgache

Le Bâtonnier rappelle à l'ordre la HAT pour ses affirmations mensongères

vii 10 110304 01 FATE - tsy mahay lalàna ka sahy manala baraka mpikirakira lalàna GTT2

FEUILLE DE ROUTE SORTIE DE CRISE A MADAGASCAR OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS DE LA MOUVANCE


PROCESSUS D’ELABORATION

Pour l’élaboration du présent document, la Mouvance Ravalomanana réitère que toutes les entités constituant la mouvance, ont été consultées comme il a été annoncé à l’équipe de médiation du Dr Simao, ce qui n’a pas été une tache facile vu l’étendue du territoire et les difficultés de communication et la multiplicité des pro mouvance Ravalomanana, enfin une mission a été effectuée en Afrique du Sud pour consulter et discuter avec le Chef de file de la mouvance, ce qui a été une opportunité d’exposer et au Chef de la Médiation de la SADC les visions de la mouvance et d’en discuter avec lui, réunion qui a fait l’objet du communiqué conjoint du samedi 26 avril 2011.

OBSERVATIONS GENERALES

La lettre de la feuille de route qui nous a été présentée, ne semble pas toujours refléter fidèlement l’esprit de consensualité et d’Inclusivité préconisées par la lettre de présentation du 2ème draft par le Chef de la médiation en date du 16 février 2011, La Mouvance Ravalomanana approuve sans réserve les principes énoncés dans cette lettre à savoir :

• Gouvernement de la transition qui ne doit exécuter essentiellement que le travail quotidien d’un gouvernement sans engager le pays dans des contrats à caractères économiques à long terme d’une part et de conduire le pays à des élections libres et équitables d’autre part.

• Des institutions législatives équilibrées

• Une CENI restructurée et complètement indépendante

• Elections libres et équitables.

• Amnistie générale sans aucune ambiguïté, comme convenu à Maputo

• Des médias libres et la liberté d'expression

• Neutralité des forces de sécurité

• Désarmement complet de toute milice privée.

Mais dans la feuille de route, de manière générale nous estimons qu’il y a un traitement inéquitable des deux Chefs de file, principaux protagonistes de cette crise, ainsi que de leur mouvance respective, notamment avec cette stigmatisation du Président Ravalomanana par la phrase in fine de l’article 15 nouveau. la feuille de route actuellement proposée s’avère déséquilibrée au profit de la seule HAT, et apparaît comme une simple légitimation du coup d’Etat de 2009. Le rôle prépondérant du Président de la Transition. L’octroi d’une place prépondérante au Président de la Transition dans la désignation des différents responsables met en danger l’instauration d’une Transition véritablement neutre, consensuelle et inclusive. L’adoption de la formule actuelle ne peut valablement annihiler les tentations de chaque formation partisane de profiter de sa position gouvernementale pour renforcer ses positions et gains en matière d'élections.

Nous admettons qu’au vu de l’évolution de la situation depuis les accords de Maputo, il convient de tenir compte de tous documents et suggestions émis jusqu’à ce jour pour l’élaboration du document final de sortie de crise, dont acte en ce qui nous concerne.

Cependant, nous constatons avec regret qu’il y a une tendance à valoriser une « effectivité de pouvoir factice ». En effet le semblant de pouvoir effectif de l’H A T tient son fondement de l’instauration de la terreur par les armes d’une part, l’instrumentalisation à outrance de l’appareil judiciaire d’autre part et les résultats non crédibles du referendum constitutionnel et ce contrairement aux affirmations du Dr Simao dans sa réponse très diplomatique à la lettre des trois mouvances et à la position initiale de la Communauté Internationale, qui de par sa décision de n’envoyer aucun observateur pour un scrutin à haut risque dans un pays en crise et dont elle a toujours soutenu la recherche de sortie de crise, a signifié son refus de cette constitution conçue unilatéralement par la HAT.

Mais il est certain qu’il n’y a pas une effectivité de pouvoir, légalisée ou légitimée par le peuple, la preuve en était encore donnée le samedi 19 février lors du retour empêché de SEM le Président Marc Ravalomanana à Madagascar.

Par ailleurs, il existe des contradictions et des flous qui méritent d’être clarifiés, Il en est ainsi par exemple de la définition de ce que l’on appelle :

• « majorité présidentielle ». Selon notre compréhension, l’apparition de ce mot dans le draft révisé 1, trouve sa source dans la droite ligne de l’idée de « confirmation de Rajoelina » de l’article 2. Mais cela démontre aussi de fait et de droit que la mouvance Rajoelina existe et que la prétendue dissolution de la mouvance Rajoelina n’était qu’une manœuvre dilatoire pour éviter la rencontre au sommet de Maputo 3. Mais cela clarifie aussi la définition de ce que l’accord de Maputo a désigné par autres sensibilités. Car cette majorité ne peut être que la somme de toutes entités ayant apporté leur soutien à Andry Rajoelina, même si elles ne sont pas membres de l’U D R, mais d’autres groupement comme l’Escopol ou « les Autres sensibilités »

• Les acteurs politiques malgaches qui vont dresser la liste des personnes proposées pour le président de transition au poste du premier ministre, Les identités de ces acteurs politiques (organisations) doivent être acceptées à l’avance. Dans le même ordre que ci-dessus, nous estimons aberrant la détermination des onze forces politiques retenues par la Médiation, en effet à titre d’exemple le H P M qui n’est qu’une dissidence de la Mouvance Zafy Albert devrait etre integré dans cette mouvance ou dans l’Escopol comme pour le cas de Raharinaivo qui a été rejeté par la mouvance Ravalomanana, il en est de même pour l’AREMA par rapport à la mouvance Ratsiraka de telle sorte que la véritable entité qualifiable en autre sensibilité soit les Parties non membres de la « majorité presidentielle, de l’Escopol, du groupe des autres sensibilités de Monsieur Voninahitsy Jean Eugène, des Trois Mouvances. De ce qui précède, nous entendons par acteurs politiques malgaches majeurs, parties prenantes à la feuille de route :

1. « La majorité présidentielle » composée du TGV, UDR, Certains membres de l’Escopol ou des « autres sensibilités » actuelles selon leur réelle affinité affichée.

2. La Mouvance Zafy Albert.

3. La Mouvance Didier Ratsiraka.

4. La Mouvance Ravalomanana

5. L’Escopol.

6. Les Autres Sensibilités composées par exemple de l’UAMD de Monja Roindefo, du MDM de Pierrot Rajaonarivelo.

Soit au total 06 entités politiques majeures.

Ainsi au vu de cette définition, il est impératif de restructurer et de (re)composer toutes les Institutions de la Transition et dès lors le terme « élargissement » est inapproprié dans toutes dispositions du projet de feuille route où il est utilisé. Il est plus adéquat de les changer par « restructuration ou recomposition »

• de l’essence et de la limite du pouvoir de nomination du Président de la transition,

• de la définition de la notion d’apaisement politique.

• les moyens de la société civile de faire le suivi

• …etc…

Les principaux observations et amendements portent sur :

1. Le Droit inaliénable du Président Marc Ravalomanana de retourner au pays en tenant compte de son engagement de Maputo, à ne pas participer personnellement aux institutions de la transition. En effet, les formules proposées actuellement dans la feuille de route, rejetant le retour du Président Ravalomanana constituent des entorses graves aux droits de l’homme et aux principes démocratiques et risquent de mettre en marge une grande frange de la population malagasy, et constituer ainsi une source d’une nouvelle crise.

2. Traitement inéquitable des deux principales mouvances protagonistes.

3. Mise en place d’institutions véritablement consensuelles, inclusives et neutres.

4. Effectivité d’un climat d’apaisement politique et social,

5. Refus des pouvoirs exorbitants donnés au futur Président de la Transition pour le choix discrétionnaire des membres des différentes institutions. Il ne doit avoir que le pouvoir de nomination formelle et non de choisir les personnes à nommer.

6. Refus de la tentative de légitimation de la Constitution issue du référendum du 17 novembre 2010 ;

7. Sur le plan formel, les accords de Maputo sont les seuls existants actuellement, et un nouvel accord ne saurait les abroger sans les signatures de ceux qui les ont signés, donc seule une rencontre au sommet peut valider un nouvel accord.

OBSERVATION SPECIFIQUES

NOTA BENE : NOS OBSERVATIONS ET AMENDEMENTS SONT EN NOIR ET GRAS

Les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route se sont convenus de prendre les engagements ci‐après;

1. Continuation du dialogue Malgacho – Malgache entre les Acteurs Politiques Malgaches pour la formation d’un Gouvernement de Transition d’Union Nationale et l’élargissement de la composition des institutions parlementaires de transition et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), dans le cadre d’un processus de transition neutre, inclusif et consensuel vers des élections libres, crédibles et transparentes à Madagascar;

OBSERVATION ET PROPOSITION :

Remplacer élargissement par recomposition ou restructuration. Cf explications supra en observation générale.

2. Confirmation d’Andry Rajoelina comme Président de la Transition. En cette qualité, il exerce les fonctions de Chef de l’Etat;

OBSERVATION ET PROPOSITION:

  • Il convient de mettre DESIGNATION OU NOMINATION car CONFIRMATION suppose acceptation de ce que la HAT a entrepris depuis le putsch
  • Pour la mouvance Ravalomanana, seuls les accords de Maputo et d’Addis l’a nommé Président de la Transition. Maintenant qu’on va vers un nouvel accord, cette nomination est devenue caduque et il convient de procéder à une nouvelle nomination du futur Président de la Transition.

3. Formation d’un Gouvernement de Transition d’Union Nationale consensuel et inclusif, dirigé par un Premier Ministre de consensus. Le Premier Ministre sera nommé par le Président de la Transition sur une liste de personnalités proposées par les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route. Il est entendu que le Premier Ministre de consensus ne peut être originaire de la même province que le Président de la transition, ni être issu des Acteurs Politiques Malgaches s’identifiant ou étant identifiés comme faisant

partie de la majorité présidentielle;

· Il y a lieu de bien définir ce que la Médiation appelle par majorité présidentielle et de bien clarifier les critères de nomination du Premier ministre. Cf Observations générales supra

· Qui sont les acteurs politiques malgaches qui vont dresser la liste des personnes proposées pour le président de transition au poste du premier ministre? Les identités de ces acteurs politiques (organisations) doivent être acceptés à l'avance. Cf Observations générales supra.

· Il est clair que le président de transition doit choisir parmi les noms recommandés. Il ne peut pas refuser et renvoyer la liste et demander des noms supplémentaires.

· Il faudrait réfléchir plus profondément avant de mettre « ne peut être originaire de la même province», un critère à forte connotation tribale et très mal exprimée, ne serait-ce que quand bien même on raisonne sur les anciennes répartitions provinciales, dans une même province il y a plusieurs tribus. La mouvance suggère que les trois mouvances proposent le nom du P M et le futur président de la Transition n’a plus qu’à valider. A défaut, pour l’équilibre de pouvoir au sommet de l’exécutif, le Premier Ministre devrait être issu de la Mouvance Ravalomanana

4. Les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route sont invitées à présenter une liste de personnalités parmi lesquelles le Président de la Transition, sur proposition du Premier Ministre de consensus, nomme les Membres du Gouvernement de Transition. En nommant l’exécutif, le Président de la Transition et le Premier Ministre de consensus s’engagent à opérer une allocation juste et équitable des portefeuilles, en respectant la provenance politique, la représentation de genre et l’équilibre régional. En cas de révocation d’un membre du gouvernement, il sera remplacé par un autre membre de son groupe de provenance politique selon les mêmes règles de procédure de nomination;

OBSERVATION ET PROPOSITION :

  1. Les parties majeures habilités à présenter des noms pour le gouvernement sont déjà définies supra en observation générale.
  2. Le futur Président de la transition ne doit pas avoir le pouvoir discrétionnaire de choisir mais doit procéder seulement à la nomination formelle des noms apportés par la Premier ministre
  3. Chaque groupe ou mouvance majeur donne une liste de ses représentants dans toutes les institutions de la Transition selon un quota ou clé de répartition préétabli et adopté par tous et par consensus.
  4. DANS TOUS LES CAS LE FUTUR PRESIDENT DE LA TRANSITION NE DOIT PAS ETRE JUGE DE L’EQUITE.

5. Pour l’élargissement de la composition des autres institutions de la transition, comme le Congrès de Transition (CT), le Conseil Supérieur de Transition (CST) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route sont invitées à présenter une liste de personnalités parmi lesquelles le Président de la Transition nomme les membres de ces institutions. En nommant les membres de ces institutions, le Président de la Transition s’engage à opérer une allocation juste et équitable des postes, en respectant la provenance politique, la représentation de genre, l’équilibre régional et aussi l’équilibre de partage entre les Acteurs Politiques Malgaches signataires de la présente Feuille de Route, pour une bonne gestion de la transition;

OBSERVATION ET PROPOSITION

N B 1 : Remplacer Elargissement par Recomposition. Cf Observations générales supra

Pour la recomposition des membres des autres institutions CT , CST Même que ci-dessus en article 4

6. Le Gouvernement de Transition sera chargé de l’administration des affaires courantes du pays et de mettre en place les conditions nécessaires pour des élections crédibles, justes et transparentes, en coopération avec la communauté internationale. Il s’abstiendra de prendre de nouveaux engagements à long‐terme, ceux‐ci ne relevant que de la compétence du futur Gouvernement à l’issue des élections;

7 Le Parlement de la Transition sera chargé du contrôle du travail du Gouvernement de Transition. Le Parlement de la Transition sera aussi chargé de la ratification des ordonnances adoptées pendant la transition, en particulier celles qui concernent le processus électoral;

N B Voir observations infra sur la lecture combinée avec l’article 24. QUID de ce contrôle ??

8 Elaboration et mise en œuvre, avec l’appui des experts des Nations Unies, d’un cadre électoral crédible, neutre, transparent et indépendant, fondé sur le respect des droits fondamentaux et des normes internationales, notamment par:

a. L’élargissement de la composition de la CENI pour assurer une représentation équilibrée de tous les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route. La CENI devra être chargée d’organiser toutes les élections, notamment les élections législatives, présidentielles et municipales. Disposant des pleins pouvoirs dans la gestion de l’ensemble du processus électoral, la CENI aura la responsabilité d’assurer que les élections se déroulent de manière libre, juste et transparente. Les dits pleins pouvoirs de la CENI s’arrêtent à la publication des résultats provisoires des élections;

OBSERVATIONS ET PROPOSITION:

Remplacer élargissement par recomposition Le dernier référendum a été présenté par les organismes d'observation électorale nationaux comme « la pire des élections de ces deux dernières décennies ». En conséquence, la responsabilité de l'organe chargé des élections ne peut être confiée à la CENI dans sa formule actuelle, eu égard aux anomalies flagrantes décelées lors de l'organisation de cette dernière consultation populaire. Une simple retouche de sa composition (un « élargissement ») ne peut donc être efficace dans l’optique de la tenue d’élections libres, filables et transparentes.

Aussi, dans un souci de clairvoyance et de prévention, nous proposons une refonte totale de la CENI en tant qu’ organe neutre, doté de l'autorité, des compétences, des ressources, des moyens requis à cette fin, avec la responsabilité politique, administrative et juridictionnelle des élections. Nous estimons que la proposition de loi sur la CENI du CNOSC mérite d’être considérée.

b. la révision du Code électoral;

c. une nouvelle loi sur les Partis Politiques;

d. promouvoir l’adoption et le respect d’un Code d’Éthique et de Bonne Conduite Électorale des Acteurs Politiques Malgaches;

e. une loi sur le Statut de l’Opposition;

f. une nouvelle loi sur le Statut des Anciens Chefs d’Etat;

g. l’utilisation du système du bulletin unique;

h. éducation électorale;

i. la révision systématique des listes électorales;

j. la révision du calendrier électoral. Le calendrier électoral sera défini sur la base des conclusions d’une mission d’évaluation des besoins électorales organisée par les Nations Unies. Les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route s’accordent sur le principe de l’organisation au moins des élections législatives et présidentielles pendant la saison sèche, à savoir le période du 1er Mai au 30 Novembre 2011;

k. l’éclatement au niveau des 119 districts des données et des matériels des centres informatiques régionaux.

9 .La Société Civile Malgache est invitée à faire l’observation électorale des élections législatives et présidentielles et à interpeller les Acteurs Politiques Malgaches qui transgressent le Code d’Éthique et de Bonne Conduite Électorale. La communauté internationale sera appelée à soutenir le renforcement des capacités de la société civile;

OBSERVATIONS ET PROPOSITION

La société civile est encouragée à contester les acteurs politiques qui transgressent le Code de déontologie et du Code électoral.

Comment feront-ils face à ce défi et quelle est la sanction?

Il y a un certain nombre de clauses qui portent sur le comportement des parties-voir 11, 12 et 13. Comment seront-elles être appliquées? Nous proposons un mécanisme pour recevoir les doléances pour la mise en œuvre et des sanctions ( cf observation infra art 25)

10. Le Président de la Transition, le Premier Ministre de consensus et les Membres du Gouvernement sont tenus de démissionner de leurs fonctions 60 jours avant la date du scrutin, s’ils décident de se porter candidats aux élections législatives et présidentielles. Toutefois, afin de pallier à toute éventualité de vide juridique, une loi sera adoptée par le Parlement de la Transition pour définir les conditions de mise en œuvre y afférente;

11. Le Président, le Gouvernement, les Chefs d’institutions et l’ensemble de l’administration de la transition doivent rester neutres dans la période de transition, en particulier dans le processus électoral;

12. Le Président, le Gouvernement, l’ensemble de l’administration de la transition et toutes les institutions de transition doivent s’engager chacun en ce qui le concerne à adopter des mesures de sécurité et de confiance pour créer une atmosphère sereine et apaisée, en mettant un terme aux poursuites judiciaires en cours engagées à l’encontre des membres de l’opposition, qui pourraient apparaître comme fondées sur des motifs politiques, et en assurant le respect de l’état de droit et du principe de l’égalité de traitement. Ces mesures de confiance ne peuvent pas concerner les poursuites judiciaires engagées dans le cadre des crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes de génocide et violations graves des droits de l’homme et des libertés fondamentales;

13. Le Président, le Gouvernement de Transition, l’ensemble de l’administration de la transition ainsi que toutes les institutions de la transition doivent s’engager à protéger et promouvoir les Droits de l’Homme à Madagascar, et à respecter les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, d’opinion, d’association et de manifestation, ainsi que la liberté de presse. L’exercice de ces droits doit être fait en respectant les lois du pays;

14. Octroi d’une amnistie judiciaire large pour tous les événements politiques intervenus entre 2002 et 2009 ‐2011, date de signature de l’accord. Sont exclus de l’amnistie les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, les crimes de génocide et d’autres violations graves des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que les détournements de fonds publics. La loi d’amnistie sera ratifiée par le Parlement de Transition et aucune élection ne devrait avoir lieu avant cette ratification;

OBSERVATION ET PROPOSITION :

Ajouter amnistie disciplinaire après judiciaire.

15. Marc Ravalomanana ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu’à l’instauration d’un climat politique et de sécurité favorable dont l’appréciation relèvera de la compétence souveraine et exclusive du futur Gouvernement à l’issue des élections. Le Président, le Gouvernement et l’ensemble de l’administration de la transition prennent l’engagement de veiller à la protection de la famille et des biens de Marc Ravalomanana. En échange, il doit s'engager à s'abstenir de toute action déstabilisatrice au cours de la transition;

OBSERVATION ET PROPOSITION

Ce paragraphe est inacceptable dans son intégralité. Pour interdire ce retour qu'après des élections libres et équitables et à la discrétion d'un futur gouvernement souverain est une violation inacceptable du droit de l’homme. Il est contre toutes les constitutions de Madagascar, contre le pacte international sur les droits civils et politiques , contre Convention internationale Contre Toutes Formes de discrimination dont Madagascar est Etat-partie.

De plus cette disposition constitue une contradiction interne de la feuille de route au regard de l’article 13 qui stipule « Le Président, le Gouvernement de Transition, l’ensemble de l’administration de la transition ainsi que toutes les institutions de la transition doivent s’engager à protéger et promouvoir les Droits de l’Homme à Madagascar, et à respecter les libertés fondamentales» et l’article 15 « Le Président, le Gouvernement et l’ensemble de l’administration de la transition prennent l’engagement de veiller à la protection de la famille et des biens de Marc Ravalomanana ».

PROPOSITION DE REDACTION

M. Marc Ravalomanana pourra rentrer au pays au plus tard après l’instauration et l’opérationnalisation du gouvernement et du Parlement de la Transition. Les autorités de la Transition veilleront à la protection de sa famille ainsi que de ses biens. Sa sécurité doit être garantie, si besoin est avec l'assistance de l'ONU de l'UA, SADC.

La logique pédagogique de la l’esprit et de la lettre de l’article 12 plaide dans ce sens. En effet le dit article 12 stipule expressément que « Le Président, le Gouvernement, l’ensemble de l’administration de la transition et toutes les institutions de transition doivent s’engager chacun en ce qui le concerne à adopter des mesures de sécurité et de confiance pour créer une atmosphère sereine et apaisée ».

La phrase En échange, il doit s'engager à s'abstenir de toute action déstabilisatrice au cours de la transition; conforte ce raisonnement dans la mesure où cela suppose qu’il doit laisser les institutions travailler tranquillement.

Toutefois la mouvance Ravalomanana rejette cette phrase qui est considérée comme un préjugé portant atteinte à l’honneur de son Chef de file. Il est en effet patent qu’elle est superfétatoire par rapport au code d’ethique et de conduite et qu’enfin nous la considérons comme une offense intolérable

16. Les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route s’engagent à adopter sans délai un Code d’Éthique et de Bonne Conduite Politique pour régir les activités politiques à Madagascar pendant la période de transition. ils s’engagent également à respecter ce code;

17.Tous les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route sont invitées à participer de bonne foi au processus de transition. Ils s’engagent également à instaurer un climat de paix et de sécurité pour tous les Malgaches, à éviter l’obstruction du processus de transition et à maintenir une posture constructive et patriotique pour faire avancer la transition;

18.Aucun Acteur Politique Malgache partie prenante à cette Feuille de Route ne peut et ne doit s’arroger un droit de veto à cette Feuille de Route pour la période de transition;

19.Tous les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route doivent récuser le recours à la violence ou la menace à un tel recours pendant la période de transition. Ils doivent également s’abstenir d’inciter à la haine;

20.Un processus de réconciliation nationale, dirigé par une institution nationale dénommée le Comité du Fampihavanana Malagasy (Comité de la Réconciliation Malagasy) et facilité par la communauté internationale, devra être entamé afin de soigner et commencer à guérir les blessures individuelles et collectives du passé et établir de saines fondations pour l’avenir de Madagascar. La composition, le fonctionnement, la gestion et la compétence dudit Comité seront établis par une loi adoptée par le Parlement de Transition;

21.Les membres de la Société Civile Malgache, dont les Raiamandreny Mijoro, le FFKM, la CNOSC et le FINONA sont chargés du suivi et du contrôle nationaux de l’application de cette feuille de route, jusqu'à la fin de la période de transition. Dans l’exercice de leurs fonctions ils sont invités à préserver leur apolitisme et leur unité;

OBSERVATION ET PROPOSITION

Cet article prévoit de surveiller l'application de l'accord, mais organe de surveillance n'a pas de pouvoirs. Leurs fonctions devraient être soigneusement définis et devraient inclure: la mise en œuvre de suivi, l'analyse et l'évaluation de la conformité de l’application de la feuille de route.

22.Un Bureau de la Médiation de la SADC sera installé à Madagascar pour y soutenir le dialogue Malgacho – Malgache et le processus de transition. La mission du Bureau de la Médiation s’achèvera le jour de l’investiture du nouveau Président de la République, qui marquera la fin de la transition;

23. Les présents engagements annulent et remplacent tous les engagements pris et ou signés antérieurement concernant la transition à Madagascar.

24. Aucune procédure d’empêchement ou de destitution du Président de la Transition, ni aucune motion de censure à l’endroit du Gouvernement de Transition ni aucune mesure de dissolution du Parlement de Transition ne peuvent être exercée, pendant la transition.

OBSERVATION

Cet article 24 est l’exacte copie (copier-coller) de l’article 8 de l’ordonnance 2010-010 du 07 octobre 2010 de la H A T, relative à la mise en place du parlement de la transition, abrogée par leur nouvelle constitution, et qui stipule « Pendant la durée de la Transition, aucune procédure d’empêchement ou de destitution du président de la haute autorité de la transition, ni aucune motion de censure à l’endroit du Gouvernement, ni aucune mesure de dissolution des assemblées parlementaires ne peuvent être exercées ».

Ce qui enlève tout sens et fondement à l’article 7 de la feuille de route qui dispose « Le Parlement de la Transition sera chargé du contrôle du travail du Gouvernement de Transition. » ( Cf observation de l’article 7).

25. Tout conflit dans l’interprétation des dispositions de la présente Feuille de Route sera soumis à l’arbitrage de la Médiation de la SADC.

OBSERVATION ET PROPOSITION : Le problème n’est pas tellement l’interprétation, mais surtout la mise en œuvre (implementation).

Il doit y avoir un tel mécanisme de suivi de la mise en œuvre. Cet article doit être modifié, y compris le mot "exécution ". Cela voudrait dire que tout conflit en ce qui concerne à la fois l'interprétation et la mise en œuvre de la feuille de route serait soumis à l'arbitrage d’un organe spécifique de la SADC

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02 mars 2011

NOTES FINALES :

1. Les présentes observations et propositions ne sont pas définitivement exhaustives ni figées et la mouvance se réserve le droit d’apporter des améliorations éventuelles.

2. La Mouvance Ravalomanana propose des rencontres organisées par la Médiation, entre les forces majeures pour discuter des amendements apportés au projet de feuille de route par chaque entité.


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".